LE PRIX FRANÇOISE SAGAN
LES RAISONS DU PRIX
J'ai créé le Prix Françoise Sagan pour honorer sa mémoire, mais je l’ai surtout créé pour honorer les livres et, je l’espère, pour inciter les gens à lire.
Le Prix Françoise Sagan, bien qu’il récompense le plus beau roman du printemps, doit aussi honorer tous ceux qui aiment les livres : auteurs, éditeurs, libraires, chroniqueurs de la vie littéraire, imprimeurs...
Ma mère nourrissait, depuis le jour où elle a découvert la lecture — et ce fut très tôt — une vraie passion pour la littérature parce qu’elle comprit que le livre était l’un des principaux leviers de l’esprit, de la mémoire et surtout de l’imagination. L’imagination, disait-elle, « est la première des vertus parce qu’elle est le départ de la compréhension ; l’imagination agit sur tout, la tête, le cœur, l’intelligence. Sans elle, tout est perdu. C’est une vertu qui devient rare. Surtout dans sa forme exacerbée qu’est la gratuité. »
Après quinze ans d'existence, il me semble que le prix Françoise Sagan a gagné une certaine notoriété ; il a acquis l’assurance qu’il faut pour qu’on parle de lui comme étant ambitieux, élégant et attentif aux nouveaux talents — ainsi qu’aux jurés qu’il abrite. Il apporte, en tout cas, beaucoup de bonheur et certainement de la confiance et, je l'espère, l'ambition de continuer à écrire aux auteurs qu'il couronne.
Denis Westhoff
Le prix Françoise Sagan est un prix littéraire, créé en 2010, qui récompense une œuvre romanesque chaque année au mois de juin.
Il distingue une fiction en langue française, un roman ou une nouvelle publiée depuis le début de l'année précédent celle du prix.
En couronnant un auteur n'ayant pas une notoriété trop importante, n'ayant pas reçu de prix ou de récompense majeure récemment, le prix Françoise Sagan tente de mettre la lumière sur un auteur dont le style, l'écriture se distingue ; il privilégie une révélation à un nom confirmé. En l'occurrence, le roman du lauréat sera qualifié de plus beau roman du printemps.
La sélection des livres en compétition est faite par les membres du jury eux-mêmes qui apportent un livre de leur choix. La sélection des romans est officiellement annoncée à la fin de la première semaine de mars.
Les membres du jury se réunissent à trois reprises pour délibérer et pour voter et désignent le lauréat lors de leur dernier comité au mois de juin. La remise du prix a lieu dans les jours qui suivent ce dernier vote.
SELECTION 2025
12 Romans
LE JURY 2025
Alexis Brocas, Rédacteur en chef du magazine Lire et collaborateur régulier du journal
La Tribune Dimanche, Alexis Brocas est aussi écrivain, et a publié de nombreux romans adultes (La Vie de jardin, éd. Gallimard), et jeunesse (La Honte de la galaxie).
Anaïs Jeanneret, Après avoir été comédienne et tourné notamment avec Michel Deville, Yves Robert ou Jean-Marie Poiré, Anaïs Jeanneret a publié :
Le sommeil de l’autre, Stock, 1990, Poupées russes, Flammarion, 1994, prix du quartier Latin , Les yeux cernés, Anne Carrière, 1999, La traversée du silence, Albin Michel, 2002, La solitude des soirs d’été, Albin Michel, 2013, médaille de bronze du prix François Mauriac de l’Académie Française, Nos vies insoupçonnées, Albin Michel, 2016, Dans l’ombre des hommes, Albin Michel, 2021 L’origine de l’oubli, Stock, 2024
Alexandre Latreuille, né à Mulhouse en juin 1989, est un passionné de culture et de journalisme. Curieux et engagé, il rejoint l’aventure de la presse indépendante après sa rencontre avec Christophe Mangelle, fondateur du magazine La Fringale Culturelle. En cinq ans, il gravit les échelons et devient rédacteur en chef adjoint. Son leitmotiv : offrir aux lecteurs une exploration culturelle riche, variée et pluridisciplinaire. À travers ses contributions, il s’attache à faire découvrir des talents, des œuvres et des univers singuliers, toujours avec exigence et enthousiasme.
Juré 4, est romancière et chroniqueuse, cofondatrice du prix de la Closerie des Lilas, Emmanuelle de Boysson a publié des essais et une douzaine de romans dont Les Grandes Bourgeoises (Lattès, 2006), Les Années Solex (Éditions Héloïse d’Ormesson, 2017), Que tout soit à la joie (EHO, 2019), June (Calmann-Lévy, 2022) et Un coup au cœur (Calmann-Lévy, 2024).
Chloé Elbaz rejoint la rubrique culture de Paris Match à seulement 19 ans. Aujourd'hui, tout en poursuivant ses études, elle travaille pour le magazine Marianne et collabore également avec Bastille Magazine et la revue FLAASH.
Juré 6, est docteur en littérature française et francophone, il enseigne à Colby College, université d’arts libéraux située dans le Maine, aux États-Unis. En 2022, il fait paraître Faut-il brûler Sagan ? aux éditions Classiques Garnier..
Céline Laurens est romancière, critique littéraire et productrice. Dernier ouvrage paru : La Maison Dieu, éditions Albin Michel
Kinga Wyrzykowska est née à Varsovie et s’installe en France enfant, dans les années 80. Elle a enseigné avant de se tourner vers le théâtre et le film documentaire. En 2015, elle se lance dans la littérature jeunesse avec Memor, le monde d’après. Elle est également l’une des fondatrices de l’agence littéraire Trames. Son premier roman, Patte blanche sorti en 2022, a reçu le prix Françoise Sagan en 2023.
Christine Orban est une écrivaine française née et élevée au Maroc. Elle a publié son premier roman, Les petites filles ne meurent jamais après avoir quitté le notariat. Elle a écrit une vingtaine d'ouvrages, dont certains ont été publiés aux États-Unis. Elle a reçu plusieurs distinctions, notamment Chevalier de la Légion d'honneur et Chevalier des Arts et des Lettres. Ses œuvres abordent des thèmes variés comme l'attente, la mélancolie, et les blessures invisibles des femmes. Elle a également adapté certains de ses romans pour le théâtre et a été membre de plusieurs jurys littéraires.
Emma Doude van Troostwijk habite et travaille en région parisienne. Après des études de philosophie, de théâtre et de littérature à l’université de Strasbourg, elle se dirige vers l’écriture et la dramaturgie. Assistante à la mise en scène de Chiara Villa (2019), de Bruno Freyssinet (2021), de Sandrine Pirès (2022) et de Natacha Steck (2023), elle s’intéresse peu à peu à la mise en scène comme médium. En 2022, elle écrit Nos années 20, un spectacle documentaire autour du rapport des jeunes au Covid pour la compagnie la Transplanisphère. La même année, elle fait divers projets de performances participatives comme Un mausolée pour les vivant.es, qui explore la perte d’un être cher ou encore, Ma langue en construction qui traite du rapport au bilinguisme. Suite à l’obtention d’un Master de Création littéraire au Havre en 2023, son premier roman Ceux qui appartiennent au jour est publié en 2024 et reçoit le prix Françoise Sagan la même année.
Nina Bouraoui a passé ses quatorze premières années à Alger . Elle publie son premier roman à l’âge de 23 ans qui recevra le prix du Livre Inter. En 2005 elle reçoit le prix Renaudot pour Mes mauvaises pensées . Otages sa pièce de théâtre transformée en récit reçoit le prix Anaïs Nin en 2020. Auteur d’une vingtaine de livres et de chansons , elle est traduite dans le monde entier. Dernières publications : Grand Seigneur et Le désir d’un roman sans fin aux Éditions JC Lattès , janvier 2024
Noëlle Chini Après une enfance provençale au pied des collines chères à Giono, elle suit des études théâtrales et littéraires à la Sorbonne Nouvelle et cultive son amour pour la littérature. Elle est responsable des achats de la librairie du Bon Marché depuis 18 ans.
Vanessa Caffin est écrivaine, scénariste et réalisatrice. Elle a publié 7 romans, dont le dernier, Les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour est paru en 2023 aux Éditions de La Martinière. Côté réalisation, elle a écrit et réalisé trois courts métrages, tous coproduits par OCS, dont le dernier, Temps de Chien, a été multi-primé à l’étranger, et développe actuellement son premier long métrage, adapté de l’un de ses romans. Autrice engagée, elle a cofondé en 2021 les Éditions Livres Agités, une maison d‘édition indépendante dédiée aux primo-romancières, défendant des récits profondément humanistes, traversés par l’écologie, le féminisme ou la justice sociale.
Denis Westhoff Après avoir choisi de reprendre la succession de sa mère en 2007 malgré un lourd passif, il décide de relancer l'exploitation de ses œuvres car il considère, au-delà de l'aspect sentimental, que Sagan est une grande autrice dont les minces romans, outre Bonjour tristesse, méritent d'être lus. Pour donner un peu de punch à l'image de sa mère, il crée en 2010 un prix littéraire, puis en 2011 une association, tous deux éponymes.
PARTENAIRES
Françoise Sagan n'a jamais quitté Marcel Proust. Aux côtés de Stendhal, de Rimbaud, de Sartre, de Dostoïevski et d'autres, elle considérait l'auteur de La recherche comme le plus grand ecrivain car il avait entrepris de plonger dans le fond de l'âme humaine et semblait y être parvenu. Après seize années d'existence, le prix Françoise Sagan va accueillir ses comités dans les salons de l'hôtel Swann, dans le 8e arrondissement, non loin du boulevard Malesherbes, là où Françoise Sagan, alors Quoirez, passa son enfance.
Au cœur du quartier historiquement proustien de la plaine Monceau et de Saint- Augustin, Le Swann présente une collection d’œuvres originales sur l’écrivain avec le désir de faire aimer Proust dans un cadre chaleureux et confortable.
Chacun des six étages de l’Hôtel Littéraire Le Swann est dédié à un lieu mythique décrit dans le roman de Marcel Proust : vous voyagerez ainsi de Combray à Balbec, du salon des Verdurin à l’élégant Faubourg Saint-Germain, jusqu’à Venise et ses artistes favoris.
Les 80 chambres de l‘hôtel Le Swann portent le nom d’un personnage d’À la recherche du temps perdu ou de l’un des peintres favoris de Proust.
Un texte encadré présente le personnage avec une citation choisie et l’aquarelle originale signée de l’artiste Jean Aubertin le réinterprète pour rendre votre chambre unique.
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